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Petit mais costaud: la grenouille expresso.

La scène se déroule à Cuba où des scientifiques cubains et allemands ont découvert que la plus petite grenouille du monde était toxique. Si la découverte est réelle, elle ne doit cependant pas être déformée par le sensationnalisme que l'on retrouve sur de nombreux sites internet.

L'équipe de chercheurs composée de zoologistes (División de Colecciones Zoológicas, Instituto de Ecología y Sistemática de la Havana et Zoologisches Institut, Université Technique de Braunschweig), de chimistes (Institut für Organische Chemie, Université Technique de Braunschweig), s'est penchée sur le cas des grenouilles naines, en particulier d'espèces cubaines (les Eleutherodactylus iberia et les Eleutherodactylus orientalis), et tente de savoir pourquoi une espèce évolue vers la miniaturisation.

La réponse n'est pas claire et demande encore beaucoup d'investigations. Ce que les chercheurs retiennent est que la production de poison, et plus particulièrement d'un alkanoïde lipidique (une toxique proche de la caféine), par les grenouilles est commune à certains types de grenouilles ou plus généralement d'amphibiens. Le regroupement est phylogénétique, c'est-à-dire qu'il se fonde sur un certain nombre d'observations (comportementales ou physiques) et de regroupements autour d'une caractéristique commune. En résumé, un classement plus proche d'un « qui est proche de qui » plutôt que le classement « qui descend de qui ». Ce regroupement permet d'isoler les grenouilles toxiques autour de certaines caractéristiques communes:
elles sont diurnes
elles ont des couleurs vives
elles sont de petites tailles

Les processus de production de la toxine sont mal connues. Mais l''équipe germano-cubaine a montré dans son article du Biology Letters que les toxines de la peau de l'Eleutherodactylus Iberia provenaient certainement de mites et de fourmis qui constituent l'alimentation principale de la grenouille. Ces insectes produisent naturellement les toxines qui sont ensuite stockées par la grenouille dans des glandes. La toxines est alors dispersée sur la peau du batracien.

La miniaturisation des grenouilles pourraient être une adaptation de la grenouille à la chasse à des proies de petites tailles mais bien d'autres facteurs restent possibles: limitation du volume d'eau, limitation de la quantité de nourriture... L'ingestion de mites ou de fourmis portant des toxines a ensuite développé la capacité de stocker les alkaloïdes, puis l'aposématisme (couleurs vives des animaux vermineux) et le caractère diurne.

Source: Biology Letters

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Suggestion de mots-clefs : grenouille naine ; alkanoïde ; café costaud ;
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