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Pourquoi tromper son partenaire ? Question de sélection naturelle

Pour certaines raisons, la vie sexuelle des passereaux n’a rien de bien simple et peut s'avérer aussi compliquée que celle des humains. La polygamie du mâle est largement acceptée par la communauté tandis que la femelle doit se restreindre à la monogamie, et toute aventure extra-conjugale avérée conduit souvent au départ de monsieur laissant à charge de la mère toute la progéniture, tâche bien souvent ingérable, d’autant plus si l’on juge du défaut évident d’aides sociales.

Pour autant, les observations montrent que madame s’hasarde bien plus souvent qu’on ne le croit à des rencontres extra-conjugales, bien que cela ne semble, a priori, rien lui apporter de bon ; on se comprend, cela peut mener à la perte de la progéniture élevée seule. Une étude parue dans le journal Science de ce jour explique ce phénomène, la femelle passereau aurait développé un système lui permettant de sélectionner les spermatozoïdes des mâles possédant les attributs génétiques les plus compatibles aux siens.

Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs sont passés par la case pratique. L’expérience est d’ailleurs assez simple à reproduire, à condition d’avoir sous la main quelques passereaux à têtes rouges et quelques-uns à têtes noires. L’utilisation de races différentes se justifie par la connaissance des compatibilités génétiques de celles-ci. D’autres études ont précédemment montrées que la compatibilité entre passereaux de même couleur de tête était meilleure, ceci signifiant également qu’une portée nait de deux passereaux de têtes différentes a un taux de mortalité bien plus important.

La première phase de l’expérience consiste à former un couple entre une femelle et un mâle qui sera le mâle officiel, c’est-à-dire celui aidant à élever la progéniture. Cette rencontre bien déroulée, la femelle est séparée du mâle pendant une heure et il lui est offert l’opportunité de rencontrer un parfait inconnu. Théoriquement, si le mâle officiel a la même couleur de tête que la femelle, il n’y a aucun intérêt pour cette dernière de s’accoupler avec l’inconnu. Dans le cas contraire, cela peut être bénéfique. Or, dans la pratique, les femelles trompent le mâle officiel sans faire une telle distinction de cas.

Au final, le mâle ayant la compatibilité la plus élevée donnera naissance à davantage d’oisillons dans la portée, sans aucune considération de mâle officiel ou de parfait inconnu. La nouvelle question dorénavant est de savoir comment la femelle détermine les spermatozoïdes les plus compatibles. A ce niveau-là, Sarah Pryke, chercheuse, admet ne pas en savoir davantage sur le processus permettant la sélection, mais tire cette formidable conclusion : « Une petite tromperie, seulement une rencontre avec un mâle compatible, peut avoir d’importants bénéfices pour l’espèce. »

Suite et source : Msnbc (anglais)

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