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La pyramide de Maslow revisitée par la biologie

Pourquoi le paon possède une si grande et belle parure ? Un groupe de spécialistes en évolution offre un nouvelle théorie et cela va jusqu'à revoir les priorités définies par Maslow.

Pourquoi réviser la célèbre pyramide de Maslow dans ce cas ?

Abraham Maslow avait voulu dans les années 40 tout simplement réaliser une hiérarchie croissante des besoins humains ; c'est donc un schéma des motivations humaines dans la vie de tous le jours. C'est une des icônes de la psychologie et elle est censée conduire à une meilleure compréhension du but de la vie.

C'est efficace et didactique mais, à la lumière des récents progrès, est-il possible de la réviser ?

Pour les spécialistes de l'université Arizona State, on peut revoir un peu cette pyramide. En haut de la pyramide, parmi nos élans les plus nobles, une fois nos besoins “primitifs” remplis, on trouvait la “réalisation de soi”. Malheureusement, cette section de la pyramide vient de se faire recaler vers le bas. A sa place, tout en haut, on retrouve une motivation que Maslow n'avait pas du tout aperçu “la parentalité” (dans son sens très large).

En effet, cette nouvelle pyramide de Maslow se fonde sur la prémisse que notre impulsion la plus fondamentale et la plus forte, celle qui forge nos désirs dés que l'on se lève (et même parfois la nuit), est de survivre juste ce qu'il faut pour avoir le temps de passer nos gènes à la génération suivante.

Cette école de pensée fait de plus en plus d'émules... tout simplement car les preuves s'accumulent pour soutenir cette théorie : toutes nos grandes réalisations sont liées, de près ou de loin, d'une manière ou d'une autre à notre envie irrépressible de nous reproduire (au mieux).

En d'autres termes, et tant pis pour notre Ego et nos cerveaux surpuissants, nous sommes des créatures comme les autres et ces dernières ne “pensent qu'à cela aussi”, alors pour quelle raison ferait-on exception, je vous le demande ?

Evidemment, la plupart de nos congénères pensent qu'ils sont “spéciaux”, que le terme d'animal ou de primate ne s'applique pas à eux, alors la pilule est dure à avaler et cette nouvelle pyramide ne risque pas de se retrouver sur le devant de la scène de sitôt...

En fait, d'après les chercheurs, la “réalisation de soi”, le développement de son potentiel, devenir toujours meilleur est bien toujours présente mais elle est “explicitée” plus clairement, en terme de source de motivation ; il y a juste une liaison légitime entre psychologie et biologie.

“La raison pour laquelle notre cerveau fonctionne de cette manière, la raison pour laquelle nous sommes toujours si curieux de nature, que l'on tente de résoudre des problèmes, que l'on perfectionne notre créativité, est que tout simplement que certains ont utilisé leurs neurones dans ce sens, que cela leur a réussi puisqu'ils se sont reproduits !

Il s'agit bien entendu d'une moyenne ; il existe de nombreux résultats individuels. Ainsi, Bach a eu 20 enfants tandis que Beethoven n'a eu aucune descendance (ni Newton).

Pour Maslow, notre besoin le plus fondamental était la survie physique et il est parti de cette base : trouver de la nourriture, de l'eau et pouvoir dormir pour le jour J. Ensuite, venait l'aspect “sécurité”. Il faut s'assurer que les ressources de base ne s'épuisent pas afin de se rassurer sur une survie à plus long terme...

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